Cutting through the garden
Cette vidéo-poème a été réalisée en collaboration avec la plasticienne Taylor Alaina Libenstein Smith au cours de la résidence MUSTARINDA de Taylor à Hyrynsalmi, Finlande en mai 2022. Elle présente une série d’interventions, de gestes poétiques in-situ menés au sein d’une forêt primaire qui reste encore intacte après 5 000 années de protection. Les gestes de Taylor emploient les mots de Christopher comme une sorte d’objectif visuel et poétique. Ses actions constituent une forme d’adresse poétique au concept finlandais de metsänpeitto, ou l’expérience d’un humain ou un animal domestique qui se trouve complètement immergé dans la forêt, au point de devenir invisible, à cause d’une certaine magie possédée justement par la forêt. Ces actes d’illumination forestière menés par Taylor dans la vidéo révèlent d’un ensemble de rituels : des tentatives de dépasser cette peur de l’obscurité profonde de la forêt (metsänpeitosta pääseminen).
A clear cut (we are unmade)
Video-poème et installation réalisées par Taylor Alaina Liebenstein Smith et Christopher Alexander Kostrisky Gellert.
installation dans l’exposition du collectif Tramages à la galerie Mémoire de l'Avenir, Paris, 2022
Cette vidéo-poème, projetée sur un des restes d’un arbre rasé au sein du Jardin du Luxembourg (Paris) et reflétée par une plaque de zinc, présente une série d’interventions in-situ menées par Taylor au cours de la résidence artistique Mustardina en Finlande, en dialogue avec la poésie de Christopher. Cette résidence est entourée par une des dernières forêts primaires restantes en Europe. Préservée, sans intervention humaine depuis plus de 5 000 ans, cette forêt voisine tout de même une zone de coupe à blanc (clear cut) où des arbres âgés de plus de 300 ans ont été rasés quelques mois avant l’arrivée de Taylor. Ses gestes filmés témoignent d’une réponse émotionnelle, viscérale face à la destruction d’un tel milieu naturel, ainsi qu’une interprétation d’une série de poèmes rédigés par Christopher qui parlent aussi de ses propres expériences de perte et d’amour (Pining, The little hand, and Geography of transparencies). La voix de Christopher, ainsi que ses mots imprimés et portés par Taylor au sein du paysage, guident la création d’une nouvelle relation avec ce territoire blessé et fragilisé. Cette collaboration a été menée à distance, en correspondance entre la forêt finlandaise et l’espace urbain de Marseille. Les deux voix convergent via une forme d’adresse poétique.
La lune est un lieu (à l’envers)
La lune est un lieu (à l’envers)…. 2021-2022. Œuvre vidéo de Taylor Alaina Liebenstein Smith et Christopher Alexander Kostritsky Gellert (film et montage par Taylor, poème et lecture par Christopher). Enregistrements de bruit cosmique par Antti Kero, KAIRA (Kilpisjärvi Atmospheric Imaging Receiver Array), Finlande.
“the moon
is a place
where you can see
the stars
here on Earth
we hide
under
a wide canopy
of light
blinding ourselves…”
extrait de “The moon is a place”, Christopher Alexander Kostritsky Gellert
Cette oeuvre intègre une série de gestes in-situ réalisés par Taylor à la station biologique de Kilpisjärvi dans le cercle polaire (Laponie, Finlande) au cours de la résidence Ars Bioarctica gérée par le Bioart Society et l’Université de Helsinki. Taylor place à plusieurs reprises un orbe lumineux qui rappelle la lune, le soleil, ou peut-être une autre étoile, devant des antennes qui captent le bruit cosmique (des enregistrements à fréquence très basse (VLF) de l’activité électromagnétique de l’ionosphère et la magnétosphère de la terre fournis par le centre de données spatiales KAIRA (Kilpisjärvi Atmospheric Imaging Receiver Array) qui se trouve à l’endroit où l’oeuvre a été filmée). Au travers de l’oculus d’un caméra 3D, on observe l’artiste composer également des cadrans solaire, lunaire et terrestre au sein de la toundra, avec des branches de bouleau et des boites de petri contenant des échantillons de bactéries photosensibles, afin d’indiquer les 12 heures, 12 mois et 8 phases lunaires. (Plus précisément, chaque boite de petri contient un “tirage bactérien” : une image photographique vivante générée par des échantillons de bactéries photosensibles collectées dans la toundra.) Entremêlée avec le bruit cosmique, on aperçoit la voix de Christopher qui lit un poème écrit d’après les expériences de Taylor et les siennes. À travers sa méditation, ille tisse ces expérimentations in-situ avec une expérience humaine aliénée de ces éléments célestes et matériels afin de trouver une voie vers une réconciliation possible. Ces gestes, mots et sons révèlent une tentative de faciliter la communication, de partager des expériences vécues par le vivant à diverses échelles du temps et de l’espace : cosmique, microcosmique et humaine.
is a place
where you can see
the stars
here on Earth
we hide
under
a wide canopy
of light
blinding ourselves…”
extrait de “The moon is a place”, Christopher Alexander Kostritsky Gellert
Cette oeuvre intègre une série de gestes in-situ réalisés par Taylor à la station biologique de Kilpisjärvi dans le cercle polaire (Laponie, Finlande) au cours de la résidence Ars Bioarctica gérée par le Bioart Society et l’Université de Helsinki. Taylor place à plusieurs reprises un orbe lumineux qui rappelle la lune, le soleil, ou peut-être une autre étoile, devant des antennes qui captent le bruit cosmique (des enregistrements à fréquence très basse (VLF) de l’activité électromagnétique de l’ionosphère et la magnétosphère de la terre fournis par le centre de données spatiales KAIRA (Kilpisjärvi Atmospheric Imaging Receiver Array) qui se trouve à l’endroit où l’oeuvre a été filmée). Au travers de l’oculus d’un caméra 3D, on observe l’artiste composer également des cadrans solaire, lunaire et terrestre au sein de la toundra, avec des branches de bouleau et des boites de petri contenant des échantillons de bactéries photosensibles, afin d’indiquer les 12 heures, 12 mois et 8 phases lunaires. (Plus précisément, chaque boite de petri contient un “tirage bactérien” : une image photographique vivante générée par des échantillons de bactéries photosensibles collectées dans la toundra.) Entremêlée avec le bruit cosmique, on aperçoit la voix de Christopher qui lit un poème écrit d’après les expériences de Taylor et les siennes. À travers sa méditation, ille tisse ces expérimentations in-situ avec une expérience humaine aliénée de ces éléments célestes et matériels afin de trouver une voie vers une réconciliation possible. Ces gestes, mots et sons révèlent une tentative de faciliter la communication, de partager des expériences vécues par le vivant à diverses échelles du temps et de l’espace : cosmique, microcosmique et humaine.
Chloé rêve
Une pièce sonore de Christopher Alexander Kostritsky Gellert, Chloé Devis et Kèr Zarboutan, dans une coproduction de *DUUU Radio et Radio Innommable, réalisée dans les studios de *DUUU à La Villette et montée par Ferdinand Artur ; elle a été d'abord présentée dans une performance au Festival des Féminins #2 au Théâtre de verre (Paris), 2019 avec Logan Sandridge aux lumières
Une pièce sonore de Christopher Alexander Kostritsky Gellert, Chloé Devis et Kèr Zarboutan, dans une coproduction de *DUUU Radio et Radio Innommable, réalisée dans les studios de *DUUU à La Villette et montée par Ferdinand Artur ; elle a été d'abord présentée dans une performance au Festival des Féminins #2 au Théâtre de verre (Paris), 2019 avec Logan Sandridge aux lumières
à l'écoute sur *DUUU
Christopher, poète, écrit à partir des rêves de Chloé, et pose pour Chloé, photographe. Mais parfois, Chloé écrit aussi, et répond à Christopher, tandis que Christopher rebondit sur les photos de Chloé avec ses propres clichés.
Iels se font tour à tour regardeur·euse et regardé·e, artiste et muse, explorent l’un·e et l’autre différents modes d’habiter leur corps et leur imaginaire.
Leur dialogue se nourrit aussi de leurs langues différentes, l’anglais pour Christopher, le français pour Chloé. Il s’agit pour chacun de « traduire », de s’approprier l’expérience de l’autre, et de partager ce jeu de miroirs onirique avec le public en espérant qu’il s’y reconnaîtra un peu.
Issue d’une performance sonore et photographique présentée lors du Festival des Féminins au Théâtre de Verre (Paris), la pièce proposée fait abstraction des images, et propose une lecture du texte par ses auteur·rice·s, habillée par le chant et la musique de Kèr Zarboutan.
Christopher, poète, écrit à partir des rêves de Chloé, et pose pour Chloé, photographe. Mais parfois, Chloé écrit aussi, et répond à Christopher, tandis que Christopher rebondit sur les photos de Chloé avec ses propres clichés.
Iels se font tour à tour regardeur·euse et regardé·e, artiste et muse, explorent l’un·e et l’autre différents modes d’habiter leur corps et leur imaginaire.
Leur dialogue se nourrit aussi de leurs langues différentes, l’anglais pour Christopher, le français pour Chloé. Il s’agit pour chacun de « traduire », de s’approprier l’expérience de l’autre, et de partager ce jeu de miroirs onirique avec le public en espérant qu’il s’y reconnaîtra un peu.
Issue d’une performance sonore et photographique présentée lors du Festival des Féminins au Théâtre de Verre (Paris), la pièce proposée fait abstraction des images, et propose une lecture du texte par ses auteur·rice·s, habillée par le chant et la musique de Kèr Zarboutan.
CE Pays

Cette photo-fiction se compose d'un récit alternant avec des photos réalisées pendant mon séjour au Chili. Elle est publiée dans la quatrième édition de la revue Fracas et dans une traduction en espagnol de Carlos Vaca.